Les sources des contributions à la PNL par Michael Hall : Différence entre versions

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par Michael Hall
 
par Michael Hall

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De Fritz Perls à Viginia Satir (1/2)[modifier]

par Michael Hall

Nous savons que la Programmation Neuro-Linguistique (PNL) a été créée par Richard Bandler, John Grinder, Frank Pucelik , ainsi que deux groupes différents de personnes entre 1972 et 1976 au Kresge College sur le campus de l'Université de Califonie. Nous savons également que de nombreuses sources ont nourri ce qu'ils faisaient (des sources qui ont contribué à ce que la PNL est aujourd'hui). Certaines de ces sources originales sont connues et évidentes. (Fritz Perls et la Gestalt, Virginia Satir et les Systèmes Familiaux, Milton Erickson et l'hypnose). D'autres sources sont moins connues (Korzybski et la Sémantique Générale, George Miller et la Psychologie Cognitive, Noam Chomsky et la Grammaire Transformationnelle, Gregory Bateson et les systèmes, Abraham Maslow et Carl Rogers et le Mouvement du Potentiel, Robert Dilts et Steve et Connaire Andreas). En mai 2016, les principaux formateurs à Moscou en Russie m’ont demandé de présenter ce que je connaissais de l’histoire de la PNL et de ses sources contributives,. Cette présentation a duré deux heures. Par la suite, d’autres personnes m’ont fait la même demande. C’est ainsi que j’ai décidé d’imprimer la newsletter hebdomadaire « Neurons » que j’écris sur le site www.neurosemantics.com

La contribution Gelstalt de Fritz Perls[modifier]

A la question “D’où vient la PNL ?”, il y a de multiples réponses. L’une des réponses centrales est la Gestalt Thérapie. Elle a émergé lors d’une classe de Gestalt initiée par Richard Bander et Frank Pucelik au nouveau Kresge College à l’Université de Californie à Santa Cruz. C’est là-bas qu’ils mirent en pratique des principes de Gestalt. Frank a appris la Thérapie Gestalt à l’université de San Diego où il a étudié avant de venir à Santa Cruz. Richard n’a jamais étudié la Gestalt. Il en a pris connaissance dans les livres et par les enregistrements audios et vidéos de Fritz Perls que le Docteur Robert Spitzer lui avait demandé de transcrire. De ces transcriptions, Spitzer publia le livre “L’approche Gestalt et le témoin oculaire de la thérapie” (1973) Les débuts de la PNL (et bien avant que cela s’appelle la “Programmation Neuro-Linguistique”) ont consisté en un cours d’enseignement basé sur la manière dont Fritz Perls rencontrait des personnes pour les aider à se développer plus profondément en tant qu’êtres humains. Ils ont apporté à la Gestalt une analyse structurelle (c’est à ce moment que John Grinder s’est investi). Puis avec le groupe, ils commencèrent à se questionner sur la façon dont les modèles du langage et les processus expérimentaux pouvaient créer les changements que le groupe expérimentait. Cependant (et cela peut surprendre), ils n’ont pas beaucoup inventé en s’appropriant ce qu’ils ont trouvé et l’ont rassemblé sous le nom de “PNL”. Ce qui suit décrit ce que la PNL a hérité de la Gestalt. Je ne sais pas comment ces faits ont été relégués à l’arrière-plan et minimisés. Et je ne comprends pas non plus pourquoi ceux qui ont lancé la PNL n’ont pas mis l’accent sur ces faits. Après tout, à mon avis, ils n’ont pas moins fait que de valider la PNL en lui donnant davantage de crédibilité à sa naissance. Voici quelques éléments dont nous avons hérité de la Gestalt.

La conscience sensorielle[modifier]

C’est Fritz Perls qui a mis l’accent sur la conscience, en particulier sur la conscience basée sur le sensoriel grâce à son exercice : “Maintenant je suis conscient ...”. Il invitait les personnes à commencer chaque phrase ainsi de façon à développer leur « conscience sensorielle ». Cela invitait les personnes dans le présent (et à être présents à ce moment). "Devient conscient de ses gestes, sa respiration, ses émotions, sa voix, ses expressions faciales. Plus il devient conscient de lui-même, plus il apprendra qui il est. « Maintenant, je suis conscient ... » L’Approche Gestalt » (p.65)

« ... le patient doit prendre conscience de ses sens ». Il doit apprendre à voir ce qui est présent et pas ce qu’il imagine être là. Il doit arrêter d’halluciner, de transférer et de projeter. « L’Approche Gestalt (p.104)

Le système sensoriel de représentation[modifier]

La PNL a également puisé son objectif de la VAK. Une large description de chaque système sensoriel est détaillée dans le 3ème chapitre de « La Thérapie Gestalt » (1951). Perls y passe en revue les systèmes visuel, auditif et kinesthésique (conscience corporelle) comme bases du souvenir, de l’imagination, du ressenti des émotions, de la verbalisation. La PNL n’a pas inventé le VAK "Visuel-Auditif-Kinesthésique (qui provient des expériences et des processus de la Gestalt qui datent du début des années 50).

Les modèles et schémas[modifier]

En PNL, il y a une multitude de ce que l’on nomme « modèles ». Ils ne sont pas nouveaux. En fait, dans l’ouvrage de 1951 sur la « Thérapie Gestalt », il y en a des douzaines et des douzaines nommés « expériences ». Le principe était d’amener les personnes à expérimenter avec leur conscience pour la changer en essayant de nouvelles alternatives. Fritz Perls et ses co-auteurs, Ralph Hefferline et Paul Goodman ont présenté « les expériences comme des essais » facilitant les personnes à engager des observations spécifiques sur eux-mêmes. Leurs expériences confirmaient ou infirmaient alors une idée ou une hypothèse. C’est évidemment le but de toute expérience scientifique. Elle ne cherche pas à “prouver” quelque chose mais plutôt à confirmer ou infirmer une hypothèse qui est testée.

La modélisation Holistique et le constructionnisme[modifier]

Perls définit la « Gestalt » comme une « configuration, structure, thème, relation structurelle (Korzybski) ou comme un tout organisé... » (1951, p. IX). Ils reprirent aussi la distinction contenu/structure de Perls qu’il présentait de manière répétitive et dont hérita la PNL. Ce fut également par Perls et la Gestalt qu’ils firent la connaissance de Korzybski. Dans "la thérapie Gestalt ", Fritz cita la Sémantique Générale d’Alfred Korzybski. « Même si le contenu (ce qui est dit) est important, c’est davantage la structure, la syntaxe, le style qui révèlent le caractère et les motivations sous-jacentes ». (la Thérapie Gestalt, p. 216) « La thérapie consiste à analyser la structure interne de l’expérience actuelle... pas tellement ce qui’ est expérimenté, ce dont on se souvient, ce qui est fait, dit, etc., mais plutôt "comment" ce dont on se souvient fait souvenir ou comment ce qui se dit est dit... » « Une gestalt est un modèle, une configuration, la forme particulière d’organisation des parties individuelles qui participent à sa transformation. Principe de base : la nature humaine est organisée en modèles ou touts. » l’Approche Gestalt (p.5)

Du pourquoi au comment[modifier]

En PNL, nous insistons beaucoup sur le fait de ne pas demander "pourquoi", en particulier quand une personne est dans un état sans ressource. A la place, nous nous concentrons sur le "comment", ce qui nous permet de mettre en avant la structure d’une expérience. Encore une fois, il ne s’agit pas d’une invention de la PNL. On la doit à Fritz. « La thérapie orientée sur le passé est invalide parce que les "Pourquoi" de la névrose d’un patient n’expliquent que peu de choses. Le "Pourquoi" ouvre une série infinie de questions qui peuvent trouver leur réponse dans une cause première auto-causée. Comment une explication qui fait de la tante la méchante dans la pièce résout son problème. Une telle explication ne fait qu’autoriser le patient à projeter toutes ses difficultés sur la tante. Cela lui apporte un bouc émissaire pas une réponse ». l’Approche Gestalt (p.54) « Ce sont les questions qui commencent par "pourquoi ?". Ces questions du pourquoi ne produisent que des réponses toutes prêtes, engendrent des réactions sur la défensive, des rationalisations, des excuses, et l’illusion qu’un événement peut être expliqué par une seule cause. Ce n’est pas le cas avec le "comment". Ces questions s’adressent à la structure d’un événement et une fois que celle-ci est claire, elles permettent de trouver la réponse à tous les ‘"pourquoi". Si nous passons notre temps à chercher des causes au lieu de rechercher des structures, nous pouvons tout aussi bien abandonner l’idée de thérapie et rejoindre le groupe des grands-mères inquiètes qui attaquent leur proie par des questions sans intérêt comme "Pourquoi as-tu attrapé ce rhume ?", "Pourquoi as-tu été si vilain ?". L’Approche Gestalt (p. 77)

Les distinctions fond/forme[modifier]

Dans une Gestalt impliquant la relation entre la forme (représentation) et le fond et dans une "bonne gestalt", une figure se détache du fond pour qu'elle finisse ce qui est commencé. Et qu'en est-il de cette déclaration de Fritz : "Dans un tel cas, toute l'attention tend à couler du fond de ce que l'on est dans la forme de ce que l'on devient”. A mon sens, cela ressemble à la structure du modèle Swish. Se pourrait-il que le modèle Swish de la PNL ait pu émaner à l’origine de Fritz et que quelqu’un (Christine Hall, d’après ce que j’en sais) ait inventé un processus pour mettre en pratique le Swish.

Le modèle de guérison des phobies[modifier]

En PNL, nous avons un modèle qui « guérit » les phobies et qui peut extraire la charge émotionnelle d’un état de forte réaction émotionnel. Le modèle implique de jouer un film jusqu’à la fin tel que vous vous en souvenez puis de le rembobiner jusqu’au début. C’est la raison pour laquelle je l’ai toujours nommé "Le modèle du film rembobiné". Ce qui suit a été écrit dans le contexte "d’inversion de fonctions" et joué avec les images que les personnes se font dans leur esprit. Perls a dit : «Tourner les images à l’envers ». Cependant longtemps avant que Richard Bandler "revendique" son invention, Fritz Perls a écrit en 1951: « Imaginez que les mouvements autour de vous aient lieu à l’envers, comme une image animée en mouvement inverse où un plongeur navigue gracieusement du plongeoir à l’eau puis, avec la même facilité, vole à nouveau de l’eau au plongeoir. » (la Thérapie Gestalt, p. 47)

Les distinctions du Méta-modèle[modifier]

Voici les distinctions que Perls a introduit. Les plus célèbres étaient ses défis constants aux opérateurs modaux de la nécessité : devrait, à l’obligation de, doit... « Si vous dites, "je dois les faire", d’où provient le "je dois" ?. Vous, apparemment, car vous n'êtes pas obligé de l'extérieur. Et si vous ne le faisiez pas ? aucun coup ne tomberait... Supposez que vous disiez : "je veux le faire mais une partie de moi s’y oppose".

L'accent mis sur l’authenticité[modifier]

L’une des choses que Bandler a entendu des enregistrements de Perls et qu’il a transcrit dans ce livre en 1973 concernait l’utilisation de la Gestalt pour permettre aux gens d'être vrais. C’était la façon de Perls d’évoquer l’auto-actualisation, un thème qui semblait échapper à Bandler et le mouvement de la PNL pendant de nombreuses années. « L’idée de la Gestalt thérapie était de changer les humains de papier en personnes véritables. De faire vivre l'homme de notre temps dans son entièreté et de lui apprendre à utiliser son potentiel inné à être... un leader sans être un rebelle, centré au lieu de vivre de guingois.» (l’Approche Gestalt p.120)

La responsabilité[modifier]

Si il y a bien une chose que le premier Mouvement du Potentiel Humain a mis en avant, tout du moins selon Maslow et Rogers, c’est la notion de responsabilité. Perls en tant que leader de la deuxième génération de ce mouvement l’a également mis en lumière. Voici deux citations du livre que Bandler a transcrit: « Sans conscience, il n’y a pas d’acquisition du choix. » (L’Approche Gestalt p. 66).« La responsabilité est en fait la capacité à répondre, la capacité de choisir les réactions de chacun... la première responsabilité du thérapeute est de laisser passer des déclarations ou comportements qui ne sont pas représentatifs de soi, car ils sont la preuve du manque d’auto-responsabilité du patient. » (L’Approche Gestalt p. 70) Wow ! C'est beaucoup! Ce que nous présentons aujourd'hui sous le nom de « Programmation Neuro-Linguistique » a beaucoup hérité de la Gestalt. La PNL ne l'a pas inventé. Au lieu de cela, les auteurs de la PNL l'ont emprunté à la Gestalt, et n'ont pas réussi à reconnaître leur source. Ils se sont tenus sur l'épaule de ces géants et ont vu plus loin, mais n'ont pas pleinement reconnu ces épaules.

Les contributions de Satir à la PNL[modifier]

Dans «Les bases Gestalt de la PNL » (11 juillet) je suggérais que ce qui est devenu la PNL était extrêmement dépendant de la Gestalt Thérapie. Après tout, cela émergea d’un cours de Gestalt. Fritz Perls a bien été la personne modélisée par Bandler, une personne qui s’appelait elle-même le « vieil homme sale ». En conséquence, Fritz Perls apporta davantage à la PNL que Virginia Satir et Milton Erickson. Rien de cela ne doit discréditer la PNL, bien au contraire. Cela crédite les sources de tout professionnel. Reconnaître les sources permet d’établir une crédibilité du domaine comme cela se pratique dans tout domaine académique. Cette fois, je m’intéresse aux contributions de Virginia Satir à la PNL. Comme noté plus loin, elle a beaucoup contribué à la PNL. Et, à la différence de Perls ou d’Erickson, elle visita fréquemment les groupes Meta du début desquels la PNL est issue. A l’exception des «catégories de Satir», les fondateurs ne retinrent que peu d’enseignements des livres de Satir. Dans l’histoire de la PNL, un an après le cours sur la Gestalt de Richard et Frank, le Docteur Spitzer envoya Richard au Canada pendant un mois pour enregistrer les travaux de Virginia sur les constellations familiales.

Le rapport[modifier]

Alors qu’ils possédaient les "systèmes représentationnels" de Perls, Grinder et Bandler comprirent qu’ils avaient été magistralement utilisés par Virginia. Mon idée est que Virginia étant une personne de très grande taille (entre 1,86 mètres et 1,88 mètres), elle pouvait facilement intimider les gens. C’est pour cela qu’elle a appris à harmoniser ses comportements et ses mots avec ceux des autres. Ainsi, c’est d’elle que la PNL tient « les structures du rapport » permettant de s’harmoniser avec les comportements des gens. Plus tard, juste avant sa mort, le Docteur Spitzer parlait avec Fritz et décrivit Virginia. Fritz dit qu’elle était « la personne la plus encourageante qu’il avait connu ». (1972, p.x). C’était également sa préoccupation. Elle se concentra sur le développement de personnes et de familles encourageantes comme le révèle une lecture rapide de « Peoplemaking ».

Les catégories de Satir[modifier]

Elle s’est aussi concentrée sur la communication et à partir de là, ils ont reproduit « Les catégories de Satir » concernant la communication : blâmer, apaiser, distraire, calculer et niveler (parler assertif). Ces catégories ont été reproduites dans les livres de PNL des débuts puis les années passant, elles furent finalement abandonnées. ´La communication est le plus grand facteur déterminant quel type de relation il crée avec les autres et ce qui lui arrive dans le monde le concernant... Nous payons un lourd tribut lorsque nous ne voyons ni n’écoutons avec précision et nous finissons par faire des hypothèses que nous traitons comme des faits. (P. 30, 48) Dans « Peoplemaking », elle passa en revue tous les systèmes de représentation : visuel, visuel-kinesthésique, auditif et même olfactif (35-39, 41) et écrit largement sur notre manière de les utiliser chacun dans nos communications interpersonnelles.

La pensée systémique[modifier]

Alors que la Gestalt est par nature systémique et holistique, (ce que Perls met en avant dans ses écrits), c’était encore plus important dans le travail de Virginia. Après tout, elle est reconnue pour être à l’origine des "systèmes familiaux". Pour elle, la famille est "l’usine" où la personne est construite, ce qui fait des parents les constructeurs de personnes (p.3) « Les relations familiales sont extrêmement complexes. ... Vous devez apprendre "comment’ faire fonctionner ce système de manière vitale". "La réponse de nivellement vous permet de vivre comme une personne complète (réelle, en relation avec votre tête, votre cœur, vos sentiments et votre corps". (p.78)

La notion d'état[modifier]

Satir met l’accent sur les « états ». Elle utilisa cette terminologie et c’est probablement grâce à elle que le mot "état" est entré dans le vocabulaire de la PNL. L’état auquel elle faisait référence était l’estime de soi. Puis vinrent la sécurité, la crainte et la colère. « L’intégrité, l’honnêteté, la responsabilité, la compassion et l’amour (tout cela s’écoulerait facilement de la personne dont le niveau d’estime serait haut » (p.22)

Les modèles et schémas[modifier]

Satir a créé plusieurs exercices que de nos jours nous nommons des schémas. Il y a les exercices « voulez-vous dire...» (49-51) pour que les personnes mettent en pratique des suppositions et continuent jusqu’à trouver trois bonnes suppositions. Elle mis en garde à propos de la lecture de pensée (52) distinguant la description du jugement (55).

Pas de « Pourquoi ? » - « comment ? »[modifier]

Tout comme Perls mît en lumière le fait de "ne pas demander Pourquoi" et de plutôt demander "Comment" (comme mentionné dans le dernier article), Satir fit de même. Une fois de plus, cela ne vient ni de Richard ni de John. « Comprendre le système aide les gens à poser les questions du "comment" à la place des questions du "pourquoi". Vous savez à quel point vous devez travailler avec la question du "pourquoi" afin qu’elle ne sonne pas comme une question liée au blâme. ... Les questions du "comment" attirent l’information et la compréhension, les questions du "pourquoi" produisent une attitude défensive ». (p. 119)

Les parties, les parties de parties, l’Intégration[modifier]

L’une des contributions significatives de Satir fut son travail sur l’intégration et bien sûr ses “parties de parties” ont été conçues spécifiquement pour cela. De là, est issue la discussion en PNL au sujet des “parties” et des modèles pour intégrer les parties. C’était l’objet d’une grande partie du Volume Il de “La Structure de la Magie” et l’un des motifs y était présenté (Vol.II, p. 74-76).

L’intention positive[modifier]

L’un des principes de la PNL est que “derrière tout comportement, se trouve des intentions positives”. L’intention positive peut ne pas être présente au 1er niveau d’intention et peut se trouver au 2ème, 3ème ou à un niveau supérieur (intention d’intention) et cependant être présente. Satir a travaillé à partir de cela et elle est peut-être la source de ce présupposé. «Je n’ai jamais rencontré un être humain qui soit totalement mauvais. Cela demande beaucoup de maturité et de compréhension de la part d’un adulte pour le reconnaître».(p. 183) Steve Andreas a noté ceci à propos de Virginia Satir : « L’un des plus puissants aspects du travail de Virginia était sa supposition que les "intentions" de tous étaient positives, même si le comportement était horrible...» (1991, p.4)

La bonne formulation de l’objectif[modifier]

Steve Andreas a modélisé 16 des schémas comportements de Virginia dans le livre qu’il lui consacre. Il y suggère que le modèle de PNL de l’objectif bien formulé provenait d’elle.

« Le travail de Virginia était guidé par les questions basiques sur le résultats : Que voulez-vous ? Comment savez-vous quand vous l’obtenez ? Qu’est-ce qui vous arrête maintenant ? De quoi avez-vous besoin pour l’obtenir ?. Elle a également compris que les réponses à ces questions doivent être spécifiques en terme sensoriel...» (1991, p.3)

La lecture de pensées[modifier]

S’il y a un modèle de langage que Virginia trouvait difficile, c’était la lecture de pensées. Avec les familles et les couples, elle considérait la lecture de pensées comme le plus grand destructeur de communication, d’intimité et de compréhension. « Vous ne savez pas vraiment ce que je ressens, ce qu’est mon passé, ce que sont mes valeurs et ce que mon corps fait précisément. Vous ne faites que supposer et avez des fantasmes et je fais de même à votre sujet. Sauf si les suppositions et les fantasmes sont vérifiés, ils deviennent des "faits" et en tant que tels ils peuvent conduire à des pièges et des ruptures. » (1972, p. 33) « Ecouter et regarder exige toute notre attention. Nous payons le prix fort lorsque nous ne voyons ni n’écoutons avec précision et finissons par faire des suppositions en les traitant comme des faits. ... comme il est facile de mal comprendre quelqu'un en faisant des suppositions au sujet de ce qu’il dit. Cela peut engendrer des résultats sérieux ... ceci nous amène à ce que je considère comme l’un des obstacles les plus impossibles dans les relations humaines. C’est l’hypothèse selon laquelle "vous’ savez toujours ce que je veux dire". Le principe est celui selon lequel si nous nous aimons, nous pouvons et devrions aussi lire les pensées de chacun de nous ». (1972, p. 48, 50, 53)

Les questionnements sur la position Meta.[modifier]

Même si le questionnement Meta ne trouve pas ses origines dans la PNL mais dans le coaching Meta, les fondateurs de la PNL auraient pu le découvrir. Ils en étaient tout près. « Cette nouvelle question qui est caractéristique du travail de Satir est : "comment ressentez-vous vos émotions à propos de ce qui est en train d’arriver ?". Considérez cette question à la lumière du Meta-Modèle. Il s’agit essentiellement d’une demande de la part du thérapeute pour inciter le client à dire ce qu’il ressent à propos de sa structure de référence, son modèle du monde ... » (La Structure de la Magie, Volume I, p. 161) Avec une telle question, Virginia a pu aller en position Meta et traiter des cadres supérieurs à l’expérience et au-delà. «Que ressentez-vous (un sentiment méta) "à propos" de vos émotions (vos émotions primaires de premier niveau) "à propos" de ce qui est en train d’arriver (l’expérience dehors dans le monde) ?»

Les méta-modèles de satir et les états internes[modifier]

J’ai réalisé une critique du livre de Virginia «Thérapie des familles conjointes» (1964) puis d’un autre livre à son sujet (un livre dont je ne connaissais pas l’existence). Ces deux ouvrages donnent plus d’informations sur sa contribution à la PNL. Pour commencer, son livre « thérapie des familles conjointes » (1964) a été publié par Spitzer et sa maison d’édition : Science And Behaviour Books, et a été écrit presque 10 ans avant les débuts de la PNL. Jusqu’à ma critique de la semaine dernière, je n’ai pas réalisé le sens de ce livre. Par exemple, dans le chapitre 8 « Communication : un procédé pour donner et obtenir des informations », elle présente deux des hypothèses de base de la PNL : vous ne pouvez pas ne pas communiquer et le sens de votre communication est la réponse que vous obtenez.. Puis, elle présente son « Méta-Modèle » : les distinctions que vous reconnaîtrez comme partie du Méta-Modèle de la PNL. Les exemples suivants proviennent directement de ses écrits qui ont été intégrés dans le langage ou dans la communication de la PNL. 1 Les quantificateurs universels. «Si une personne ne parvient pas à comprendre que les mots ne sont que des abstractions, il aura tendance à généraliser...» « Tout le monde est comme ça» «Personne ne m’aime» «Toutes les femmes sont...» (p. 82). 2 Origines perdues indiquant la permanence. « Il comprendra que ce qu’il perçoit ou évalue ne changera pas » « C’est sa façon d’être » « J’ai toujours été comme ça » «C’est la vie ». 3 Soit/Ou (dans le Méta-Modèle élargi) : « Il comprend qu’il n’y a que deux alternatives possibles lors de l'évaluation des perceptions et des évaluations ; il fait une dichotomie ou pense en terme noir et blanc » «Soit elle m’aime soit elle ne m’aime pas » « Ça le construira ou le détruira » p. 84 4 Lecture des pensées. « Il prétend qu’il peut entrer dans la tête d’un autre. Il opère comme "une boule de cristal" et agit comme un porte-parole pour les autres » « Je sais ce que tu veux dire » « Je sais ce qu’elle veut réellement dire » « Tu sais ce que je veux réellement dire » (p. 83-84) Virginia présente plusieurs des « véritables questions » qui sont devenues dix ans plus tard les questions du Meta-Modèle pour confronter les mauvaises formulations (p. 85). Elle n’appelle pas les déclarations "mal formulées" mais "dysfonctionnelles". Voici des exemples de communication dysfonctionnelle (des messages qui ne sont pas clairs : « Que voulez-vous dire quand vous dites que cette image est laide ? » « Que fait-elle qui vous semble égoïste ? » « Comment pouvez-vous savoir ce à quoi je pense ? » « Que voulez-vous dire par "tout le monde" est comme ça ? Voulez-vous parler de votre femme, votre patron, ou de qui ? » « Voulez-vous parler de toutes les femmes ou simplement des femmes que vous avez connu ? » « Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? Quoi en particulier ? » « Où exactement ces choses-là vous sont-elles arrivées ? Chez vous ? Au travail ? » « Pourquoi êtes-vous surpris que j’aime le poisson ? Vous, pas. Mais cela ne veut pas dire que je ne l’aime pas » « Que voulez-vous dire par faire quelque chose "de la bonne manière" ? Voulez-vous dire "à votre’ manière" ou quoi ? » Si Richard et John ont créé la PNL en modélisant les «structures de la magie» de Virginia, nous savons maintenant qu’ils tirent l’essentiel du Méta-Modèle des travaux de Virginia. Il est intéressant de noter qu’elle avait mis en garde sur l’abus de l’utilisation de ses questions afin d’éviter à une personne de devenir un Méta-Monstre ! « Quiconque qui clarifierait ou qualifierait perpétuellement semblerait dysfonctionnel tout autant que la personne qui ne le ferait que rarement. ... celui qui recevrait ces informations d’un donneur à qui l’on demanderait de clarifier semblerait grincheux, peu coopératif et irritant ». (1964, p. 89) Ils n’ont pas retenu d’autres présupposés mis en lumière par Virginia qui auraient pu devenir des présupposés de la PNL comme : « Les humains ne peuvent pas communiquer sans simultanément communiquer de manière méta. Les humains ne peuvent pas ne pas méta-communiquer. » (p. 97) « Tous les messages contiennent des demandes en eux-mêmes qui ne sont pas toujours exprimées verbalement. Ce sont les méta-communications».(p. 100). « La demande qui fait partie de tout message peut être ou pas exprimée de manière littérale ». (102)

Modéliser Virginia[modifier]

Dans ma recherche sur la provenance des modèles PNL, sur la manière dont ils sont apparus et qui contribua à quoi, j’ai découvert très récemment un livre que je ne connaissais pas. Je n’aurais jamais pensé qu’il pouvait avoir un rapport avec les origines de la PNL. Ce livre « Des Nouvelles de Confort et de Joie » : Une Anthologie du Changement, (1975) traite de Virginia Satir, Fritz Perls, Sheldon Kopp et Raven Lang. Il a été publié et édité par le Docteur Robert Spitzer l’année de la publication des premiers livres sur la PNL. Le chapitre le plus incroyable de ce livre concerne une interview datant de 1974 de Virginia Satir par Spitzer, Richard Bandler « qui est en charge de la production » (des publications Science and Behaviour !) et de Peggy Granger « qui fait partie de l’équipe éditoriale». (p. 111). Le chapitre intitulé « Quand je rencontre une personne » est un enregistrement de Virginia parlant de ses croyances et attitude en tant que Thérapeute Familiale. C’est ce que l’on a de plus proche de la modélisation des attitudes de Virginia. Et alors qu’elle mentionna la présence de Richard Bandler lors de cette interview, il n’y eut ni interview ni modélisation. Que pouvons-nous trouver dans cette discussion ouverte qui nous donne un aperçu de ses travaux ? Elle dit «j’aimerai commencer par ce qui se passe en moi lorsque je pense à moi en venant en aide à une autre personne». (1975, p. 111) J’interprète leur présence comme un indicateur qu’ils ont « atteint les limites de leur capacité à faire face » et comme « une recherche d’une nouvelle compétence à mieux faire face » (111). « Ce à quoi je travaille, c’est d’aider les personnes à chercher une façon différente de faire face». (119) «... je travaille avec un procédé pour faire face plutôt qu’avec un procédé de résolution de problèmes.» (122) J’imagine « la vie qu’il est et qu’il a » ... « pour voir ce qu’il a à l’intérieur». (112) Je cherche à « atteindre l’estime de soi de chaque membre de la famille». « Je sens qu’aucun changement ne peut avoir lieu chez les gens sauf si ils commencent à ressentir l’estime d’eux-mêmes ». (113) Je cherche à me connecter à la « personne », « je sens que je vous donne la mienne ». Je commence avec ce que la personne veut, pas avec une discussion à propos du problème. (113) « Qu’espérez-vous qu’il vous arrive en venant ici ? » (116) « Je vois les personnes devant moi donner le meilleur d’eux-mêmes à partir de ce qu’ils ont appris ».(114) Ma recherche et mes efforts sont focalisés sur comment « aider à ces personnes à devenir "réelles" les unes avec les autres ». « J’aime prendre une photo "vivante" aussi vite que possible. ... Je trouve que les mots sont plus utiles quand il y a une photo ; j’appelle cela « sculpter » ou « posture » ... « en réalité, les mettre en position de le faire le rend plus "réel" ». « Cette façon de sculpter a de la valeur car cela rend explicite ce qui se passe ». (117). « Je me considère comme le leader du processus pendant l’interview mais pas le leader des personnes. Je vérifie tout ce que je fais avec eux avant de le faire, ainsi je suis un leader fort du processus ». (118) « Je veux aider les gens à être les créateurs de leur propres choix; et avant qu’ils ne puissent le faire, ils ont besoin d’être libres de prendre des risques. Ainsi, je vérifie avec eux que leur volonté à entreprendre quoi que ce soit est une pièce très importante de cette interaction ». (118). Virginia révèle davantage à son sujet dans le dernier chapitre de «Thérapie Familiale Conjointe» (1964) intitulé « Impliquer le Système Plus Large » (pp. 261-269). Mon attitude d’espoir dans le sens d’aider les gens à changer remonte à loin. Je suis convaincue que tout le monde peut grandir. C’est une façon de les connecter à leurs ressources intérieures. C’est la tâche thérapeutique ». (264) Je ne reproche rien. « Je ne reproche à personne (certainement pas aux parents) ce qui donne aux personnes un meilleur ressenti pour venir aux sessions de groupe. C’est une attitude qui reconnaît aussi que j’ai à faire à des personnes intelligentes...» Je prépare « la scène pour l’éveil de ressources internes » en posant des questions afin d’obtenir des membres de la famille qu’ils disent que ce que je fais avec eux, ils ne l’ont jamais vu auparavant.. « Il y a peut-être d’autres parties que vous n’avez pas remarqué ». (266) Lorsque je crée une sculpture : « J’ai une idée... voulez-vous l’essayer avec moi ? » ...laissez-moi vos corps pour un temps et je vous les rendrai . Je mets beaucoup d’humour dans tout ce que je fais ». (267) « L’humour est une partie très importante de mon travail ». (268) « Je crois que les personnes peuvent supporter des problèmes difficiles de manière plus créative lorsqu’elles se sentent bien avec elles-mêmes ». (268) Aujourd’hui, tout ceci résonne très PNL et il n’est pas étonnant que cela provienne directement de l’une des personnes qui a été modélisée depuis le début.

Article de Michael Hall Le texte de cet article est la propriété de son auteur et ne peut être utilisé sans son accord et sous certaines conditions. Copié de http://www.institut-repere.com/Programmation-Neuro-linguistique/les-sources-des-contributions-a-la-pnl.html


De Milton Erickson à Gregory Bateson[modifier]

Sources des contributions à la PNL 2/4, par Michael Hall

La programmation neuro-linguistique (PNL) a été créée par Richard Bandler, John Grinder, Frank Pucelik, ainsi que deux groupes de personnes moins connues entre 1972 et 1976 au Kresge College du campus de l'Université de santa Cruz en Califonie. De nombreuses sources ont nourri ce que ces pionniers faisaient (des sources qui ont contribué à ce que la PNL est aujourd'hui). Certaines de ces sources originales sont connues et évidentes. (Fritz Perls et la Gestalt, Virginia Satir et les Systèmes Familiaux, Milton Erickson et l'hypnose). D'autres sources sont moins connues (Korzybski et la Sémantique Générale, George Miller et la Psychologie Cognitive, Noam Chomsky et la Grammaire Transformationnelle, Gregory Bateson et les systèmes, Abraham Maslow et Carl Rogers et le Mouvement du Potentiel, Robert Dilts et Steve et Connaire Andreas). Le premier article est consacré aux apports de Fritz Perls et Virginia Satir à la PNL; L'article ci dessous présente les apports de Milton Erickson et Gregory Bateson à la PNL.

Les apports de Milton Erickson à la PNL[modifier]

Voici quelque chose que la plupart des gens ignorent à propos de la PNL : à ses débuts, on lui donna le nom de Méta. Et les personnes impliquées dans le champ de la PNL étaient les gens de la Méta. C’est fin 1976 que le terme « Programmation Neuro-Linguistique » a été inventé et utilisé. C’est la raison pour laquelle le terme de PNL n’est pas mentionné dans les premiers ouvrages comme « La Structure de la Magie, Modèles de Milton H. Erickson, le changement avec les familles ». Au début, les groupes Méta pré-PNL se sont concentrés sur la Gestalt (le premier groupe était le Cours de Gestalt à l’Université) puis le second groupe se concentra sur les premiers modèles : Systèmes de Représentation (de Perls et Satir), le Méta-Modèle (avec des distinctions linguistiques de Perls et Satir) et enfin La Grammaire Transformationnelle de Grinder (GT) relevée de son ouvrage de 1976 dans lequel il a cherché à démystifier la GT.

Puis soudain tout semble changer. Que s’est-il passé ? Gregory Bateson a présenté Richard et John à Milton Erickson et ils découvrirent un nouvel ensemble de distinctions linguistiques: les modèles de langage hypnotique. Alors qu’ils les étudiaient et qu’ils modélisaient les travaux d’Erickson, ils créèrent une liste de distinctions linguistiques qui détaillait le fonctionnement de «l’hypnose». Ils nommèrent affectueusement cet ensemble de distinctions le modèle Milton. La structure de ce qui est appelé «hypnose» fonctionne via la communication, une manière spécifique d’être précisément vague ( !).

En lisant l’histoire de la PNL et en échangeant avec ceux qui étaient là au début, je comprends que les choses ont radicalement changé à partir du moment où les modèles du langage hypnotique ont été ajoutés à la PNL. Auparavant, les distinctions de la communication en PNL se concentraient sur la recherche de précision et de clarté. Par la suite, avec l’exploration des états et comportements qui pouvaient être induits chez les personnes avec de nouvelles distinctions PNL en communication, la PNL a commencé à être perçue comme «manipulatrice». Il convenait de rechercher comment ces phénomènes hypnotiques décrit dans des livres sur l’hypnose pouvaient être reproduits par l’utilisation du modèle Milton. La lecture du livre «The Wild Days of NLP» de Terry McClendon me laisse penser qu’avec le langage hypnotique tout changea dans les débuts du mouvement de la PNL. D’un seul coup, la PNL (ou Méta) ne mettait plus l’accent sur la recherche de précision, la spécificité, et l’expertise à modéliser des comportements observables. Désormais, le groupe changeait pour se focaliser sur la manière d’induire des états hypnotiques chez les personnes (faire des choses aux gens ). Et oui, même si parfois cela améliorerait l’existence des individus et permettait de développer de nouvelles ressources, c’était souvent du nombrilisme. Ce qu’Erickson a apporté à la PNL consistait principalement en les schémas de langage hypnotique, le Milton Modèle. Le groupe découvrit que, si le Méta-Modèle pouvait ramener une personne dans une expérience de vie réelle et l’enraciner dans des référents sensoriels voir, entendre, ressentir, le Milton Modèle pouvait emmener une personne dans la direction inverse. Le Milton modèle peut emporter la personne bien loin dans son imagination et dans ses rêves et espoirs les plus fous. Il emmène la personne au royaume des nominalisations non spécifiques et des noms et verbes non spécifiques : «Et vous pouvez apprécier une relation amoureuse profonde avec vos proches et ressentir une profonde connexion et du soutien comme vous ne l’avez jamais ressenti auparavant.»

Erickson a également contribué à une appréciation plus profonde de la notion de synchronisation et conduite. Nous apprenons d’Erickson le modèle «synchroniser, synchroniser, synchroniser, conduire». Le jeune groupe Méta a appris combien il était important de matcher/synchroniser, synchroniser, synchroniser sur l’expérience d’une personne. Ce faisant, en synchronisant, Milton pouvait créer une profonde connexion inconsciente qui permettait à la personne d’être plus ouverte au changement. Erickson fit également progresser l’idée que chaque personne possède sa propre carte du monde et qu’il convient de créer une nouvelle théorie de la personnalité pour chaque personne. C’est ce qu’il fit. Ces pratiques soulignèrent ses attitudes de respect absolu et de curiosité envers ses clients. Milton Erickson lui-même avait une attitude profondément éthique et ne tolérait pas la manipulation. Bien sûr, en tant que médecin et psychiatre, le travail d’Erickson se concentrait d’abord et avant tout sur la santé, le bien-être, la maladie, la gestion de la douleur etc. Il avait introduit l’Hypnose Médicale dans la communauté psychiatrique des années 50 et des séries de livres sur ses séminaires: «Guérir en hypnose» (1983), «Le Recadrage de vie en hypnose» (1985), «La communication Corps Esprit en hypnose» (1986), tout comme d’autres livres focalisés en priorité sur les états médicaux. Cependant, la PNL ne retint pas cela d’Erickson. Si elle l’avait fait, nous aurions disposé de tout un ensemble de modèles similaires au schéma PNL «traitement de l’allergie» de Robert Dilts. Et ceci reste d’ailleurs, toujours un domaine ouvert et quasiment pas exploré de la PNL.

Ce que je retiens de l’exploration de l’hypnose et des modèles du langage hypnotique par la PNL, c’est que malheureusement certaines personnes (pas toutes bien sûr) utilisent la PNL pour manipuler. Après tout, le Méta-Modèle déshypnotise les personnes. Cela les sort de leurs nominalisations et modèles imprécis du monde et leur fait reprendre contact avec le monde réel. Mais avec ces nouveaux schémas de langage, les quelques personnes qui s’étaient approchés de la PNL sans éthique ou professionnalisme ont commencé à l’utiliser pour vendre, négocier, séduire, etc. A l’inverse, le Milton Modèle induit des états chez les personnes, et dans un cadre de travail dans lequel le client ne sait pas ce que vous faites. Bandler et Grinder pensent toujours de la sorte à ce jour. De différentes manières, ils disent que l’ «on ne peut pas faire confiance à l’esprit conscient sur ce qui est le meilleur pour lui, on peut seulement se fier à l’esprit inconscient». Ceci amène à l’étape suivante: «En tant que votre thérapeute ou praticien, je sais ce qui est le meilleur pour vous, ainsi, maintenant je vais m’adresser à votre esprit inconscient. Aussi, vous pouvez partir (esprit conscient ?) et je vous donnerai ce que vous voulez, vous n’avez pas besoin de savoir ce que je fais ou comment je le fais. » Rien d’étonnant à ce qu’on trouve cette idée, véhiculée par des praticiens de la PNL que la « PNL soit manipulatrice. » Elle l’est dans les mains de certaines personnes. Ces personnes ont utilisé le Milton modèle pour faire des choses aux personnes secrètement avec ou en absence de leur compréhension et leur approbation. En Neuro-Sémantiques, nous avons considéré cela et depuis le début, comme non-éthique et avons appris à nos formateurs et stagiaires à ne pas utiliser les schémas du langage hypnotique de cette manière. Nous avons même retiré la licence aux quelques personnes qui avaient agi ainsi. Nous tenons à travailler avec des individus de façon explicite et ouverte. Dans le code d’éthique qui régit notre utilisation de la PNL et de la Neuro-Sémantique, nous mettons l’accent sur le respect, la compréhension, la transparence et la permission. La technologie des schémas de l’hypnose était utilisée sans l’attitude d’Erickson de respect et qui honore les personnes. Erickson a apporté à la PNL le comment induire un état en tant que nature positive de notre esprit « plus large », l’esprit qui est typiquement hors de notre conscience et comment puiser dedans en tant que ressource positive. Il a contribué au développement de la notion de métaphore isomorphique, qui consiste à parler à quelqu’un en utilisant une analogie correspondant à la structure de pensée de la personne. David Gordon a écrit un livre incroyable à ce sujet (Métaphores Thérapeutiques) qui intègre dans les métaphores isomorphiques des systèmes de représentation, des sous-modalités et une stratégie. A ce jour, l’utilisation du langage hypnotique présente un défi unique. Un aspect de ce défi se rapporte aux compréhensions erronées de l’hypnose et des mythes qu’ils véhiculent : penser qu’il s’agit de contrôler l’esprit et faire faire aux gens des choses qu’ils ne veulent pas faire. Un autre aspect du défi se rapporte à la responsabilité de celui qui guide une personne dans son monde intérieur d’une manière qui respecte la personne et ses valeurs. Erickson a beaucoup apporté à la PNL. Bateson et lui ont été des amis de toute une vie bien avant l’émergence de la PNL. Et comme le notait Wyatt Woodsmall, à l’instar de Virginia et de Fritz, la PNL n’a pas modélisé leur attitude, leur esprit, leurs croyances, etc. mais leurs produits : ce qu’ils firent de leur schémas linguistiques et comportementaux. La PNL aurait beaucoup gagné si ses pionniers avaient modélisé les attitudes de Virginia et de Milton.

Les contributions de Gregory Bateson à la PNL[modifier]

Dans le champ de la PNL, Gregory Bateson est considéré comme l’un de ses «grands-pères». Avec Alfred Korzybski, Abraham Maslow et Carl Rogers et peut-être aussi George Miller et Noam Chomsky, Bateson a contribué aux informations sur le contenu de la PNL quand elles apparurent au début (entre 1972 et 1976). Oui, la PNL a du contenu ! Quand la PNL a débuté à la toute nouvelle faculté de style alternatif (Kresge College) sur le campus de l’Université de Californie à Santa Cruz, Gregory Bateson, un anthropologue britannique et expert de la pensée systémique venait d’être engagé en tant que professeur. Avant cela, Bateson s’intéressait à presque tout. Ce n’était pas seulement un incroyable savant, il était l’une des personnes la plus interdisciplinaires qui soit. Il débuta sa vie professionnelle en tant qu’anthropologue avec Margaret Mead (sa première épouse), il étudia la transe (Bali), les dauphins (Hawaïï), l’alcoolisme, la schizophrènie, la cybernétique, la biologie, la génétique (son père était un généticien connu), l’épistémologie, la politique, la conscience et la liste n’est pas exhaustive. L’histoire de Bateson remonte aux débuts du Mouvement du Potentiel Humain car sa femme Margaret Mead était la protégée de Ruth Benedict (l’un des premiers mentors de Maslow avec Max Wertheimer le co-fondateur de la Gestalt Psychologie. Il était également en lien avec Korzybski car il prit la parole à la Conférence de Sémantique Générale en 1969 à propos de «la différence qui fait la différence» en explorant ce qui s’est greffé à la carte . Bateson a joué un rôle crucial dans la création de la PNL et on pourrait dire que sans son approbation initiale, la PNL n’aurait pas pu obtenir l’influence internationale qu’elle possède. Grinder l’a reconnu dans le livre «Origines de la PNL». Tout d’abord, Bateson a été le professeur de presque tous les premiers pionniers de la PNL qui ont tous suivis ses cours. Ensuite, il a écrit la préface du livre «La Structure de la Magie» et a convaincu les éditeurs de la valeur de ce livre. Enfin, il a présenté les pionniers de la PNL à Milton Erickson. En introduisant le second atelier du Mouvement du Potentiel Humain à Esalen en 1963 puis en y déménageant en tant « Savant en Résidence» pour y décéder en 1980, Bateson était aussi un pionnier de la seconde génération de ce Mouvement du Potentiel Humain. Quelles furent les contributions de Bateman à la PNL ? Il apporta un cadre, un recadrage, une forme, une modélisation. En fait, c’est lui qui introduit les termes de cadre, cadrage et recadrage qu’il découvrit lors de ses études d’anthropologie, dans ses recherches pour comprendre la schizophrénie et dans les niveaux logiques d’apprentissage et de changements. Plus tard, Bateson étudia la pensée systémique et fut un pionnier des approches des systèmes. Il s’exprima aux conférences Macy en cybernétique dans les années 40 et 50. Cette pensée correspond bien aux systèmes holistiques de la Gestalt, aux systèmes familiaux de Satir et aux systèmes non-aristotéliciens de Korzybski. Pas étonnant que la pensée sytémique soit au cœur de la PNL. Presque toutes les sources de la PNL incluent la pensée et le travail systémique. En mettant l’accent sur les systèmes, Bateson a apporté à la PNL les notions de flexibilité et d’écologie. Plusieurs postulats de la PNL proviennent directement de la pensée systémique : « Dans un système, la personne la plus flexible aura le plus d’influence (contrôle). » Et à partir des systèmes, nous avons pu porter notre attention aux notions de feed-back et le feed-forward. Bateson a contribué aux niveaux logiques et à la terminologie de méta. Maslow en avait introduit le terme, en parlant de méta-salaires et d’autres utilisations de méta. Ce fut cependant Bateson qui conceptualisa le fonctionnement des niveaux logiques : comment les niveaux supérieurs gouvernent et dirigent les niveaux inférieurs, comment l’interdiction de passer à un cadre (méta) plus élevé explique les symptômes de la schizophrénie et comment le fait d’opérer un méta mouvement permet le début de résolution de cette confusion. A partir de là, Robert Dilts a créé les Niveaux Neuro-Logiques de la PNL et j’ai créé le modèle des Méta-États. Bien avant les distinctions du Méta-Modèle héritées de la Grammaire Transformationnelle, Bateson identifia de nombreux problèmes par des mots et des étiquettes (verbales). Il s’exprima sur le faux caractère concret (réification) de certains mots: ce qu’on appelle «nominalisations» en PNL. (la réification (du latin res, chose) consiste à considérer une idée abstraite comme une chose concrète) Bateson se concentra sur la façon dont les mots décrivent les choses et les rendent intelligibles et sur l’importance de clarifier nos termes. « Le soi est une fausse réification d’une part délimitée de façon inappropriée de ce champ plus large de processus emboités. » (1972, p. 331) Bateson mît l’accent sur la communication non-verbale, sur les actions qui communiquent, sur les actions qui indiquent une négation et via Bateson, on reconnaît que la PNL elle-même est une épistémologie. C’était le thème de la cinquième partie de l’ouvrage "Vers une écologie de l’esprit". «Les processus mentaux, idées, communication, organisation, différentiation, modèle, etc. sont des questions de forme plutôt que de substance.» (p. XXXII) Cependant, la PNL aurait pu apprendre beaucoup plus de Bateson. Par exemple, la pensée anthropologique et la modélisation de Bateson aurait pu développer ce que nous pratiquons en PNL. Cela aurait pu apporter un éclairage sur les niveaux de pensée plus large que ceux qui se rapportent aux individus : par exemple les niveaux de la culture, la politique, etc. Son travail sur les mots et le langage l’a amené à écrire abondamment sur la pensée critique, pour sortir des embrouilles, éviter les pensées de mauvaise qualité, apprendre à penser de façon directe, etc. Voilà des thèmes qu’il aborde dans son ouvrage de 1972 ‘"Vers une Écologie de l’Esprit". Il y consigne aussi les Métalogues: des conversations humoristiques et imaginaires avec sa fille qui traitaient de sujets difficiles abordant «la structure de la conversation dans son ensemble». Auteur : L. Michael Hall, Ph.D. Neuro-Semantics Executive Directo meta@acsol.netNeurons Meta Reflections Neurosemantic-History of NLP Bibliography: Andreas, Steve. (1991). Virginia Satir: the Patterns of her Magic, (1991), Palo Alto, CA: Science and Behavior Books, Inc. Bateson, Gregory. (1972). Steps to an ecology of mind. New York: Ballantine Books. Reprinted (2000), University of Chicago. Hall, L. Michael. (2003). The Bateson Report. Clifton, CO: Neuro-Semantic Publications. Hall, L. Michael. (2008). Meta-States. Chapter 17 “Meta-States Epistemology.” Hall, L. Michael. (1997). NLP Going Meta. Chapter 7. “Bateson’s Logical Levels of Learning.” Korzybski, Alfred. (1933/ 1994). Science and Aanity: An Introduction to Non-Aristotelian Systems and General Semantics, (5th. ed.). Lakeville, CN: International Non-Aristotelian Library Publishing Co. Perls, Fritz. (1973). The Gestalt Approach and Eye Witness to Therapy. CA: Science and Behavior Books. Perls, Frederick; Hefferline, Ralph; Goodman, Paul. (1951). Gestalt Therapy: Excitement and Growth in the Human Personality. New York: Dell Publishing Co. Satir, Virginia. (1972). Peoplemaking. Palo Alto, CA: Science and Behavior Books, Inc. Le texte de cet article est la propriété de son auteur et ne peut être utilisé sans son accord et sous certaines conditions.

Alfred Korzybski, Noam Chomsky, Georges Miller[modifier]

Sources des contributions à la PNL-3/4, par Michael Hall La programmation neuro-linguistique (PNL) a été créée par Richard Bandler, John Grinder, Frank Pucelik, ainsi que deux groupes de personnes moins connues entre 1972 et 1976 au Kresge College du campus de l'Université de Santa Cruz en Califonie. De nombreuses sources ont nourri ce que ces pionniers faisaient (des sources qui ont contribué à ce que la PNL est aujourd'hui). Certaines de ces sources originales sont connues et évidentes. (Fritz Perls et la Gestalt, Virginia Satir et les Systèmes Familiaux, Milton Erickson et l'hypnose). D'autres sources sont moins connues (Korzybski et la Sémantique Générale, George Miller et la Psychologie Cognitive, Noam Chomsky et la Grammaire Transformationnelle, Gregory Bateson et les systèmes, Abraham Maslow et Carl Rogers et le Mouvement du Potentiel, Robert Dilts et Steve et Connaire Andreas). Le premier article est consacré aux apports de Fritz Perls et Virginia Satir à la PNL; Le deuxième article est consacré à Gregory Bateson et Milton Erickson. L'article ci dessous présente les apports de d'Alfred Korzybski, Noam Chomsky, Georges Miller à la PNL.

Les contributions d'Alfred Korzybski à la PNL[modifier]

Comme Bateson, Alfred Korzybski a été l’un des « grands-pères» de la PNL. Et tous deux étaient en lien. Au début des années 50, Bateson a publié de nombreux articles dans « ETC. », le Journal de la Sémantique Générale qui sont aujourd’hui intégrés dans le livre « Etapes vers une Écologie de l’Esprit » (1972). Bateson a même travaillé à la formulation de Korzybski « La carte n’est pas le territoire ». En 1969, lors de sa présentation à la Conférence Internationale de Sémantique Générale, il a développé ses travaux de recherches à propos de la question « qu’est-ce qui se passe sur la carte ? » et a répondu en parlant de « la différence qui fait la différence ». Richard Bandler et John Grinder ont extrait des travaux de Korzybski, et mis dans leur livre « La Structure de la Magie» cette célèbre citation: «La carte n’est pas le territoire». Partant du principe que nos cartes mentales (notre modèle du monde dans nos têtes) ‘n’est pas le territoire’ mais une carte de celui-ci, c’est au mieux ´un fac-similé’ de cette réalité extérieure. Nous utilisons donc le modèle que nous créons pour nous guider dans le monde. « ... d’importantes caractéristiques des cartes doivent être notées. Une carte n’est pas le territoire qu’elle représente, mais, si elle est correcte, elle a une structure similaire au territoire, qui compte pour son utilité » (‘Science et Santé Mentale ´, p. 58-60) En dépit des 830 pages de l’ouvrage ´Science et Santé Mentale, c’est la seule citation qu’ils ont retenu de Korzybski. Ont-ils retenu d’autres terminologies de Korzybski ? Comme par exemple les termes « Neuro-linguistique » ? Korzybski l’utilisa à de nombreuses reprises et dans les années 40, il a parcouru les États-Unis pour y donner des «formations en Neuro-Linguistique ». Après tout, en tant qu’ingénieur, Korzybski remplit ses ouvrages de modèles et de structures et même de mathématiques sur la manière de concevoir des aspects de l’expérience humaine. L’une des distinctions de Korzybski concernait les humains en tant que ‘reliés au temps ou «time-binders». Korzybski établissait des comparaisons entre les caractéristiques de vie des plantes, des animaux et des humains. Les plantes ´sont reliées’ aux produits chimiques en elles-mêmes, les animaux ´sont reliés’ à l’espace par le mouvement et les humains ´sont reliés’ au temps : nous pouvons incorporer en nous-mêmes les apprentissages des personnes de périodes de temps antérieurs. Puis, il créa une ´Théorie du Time-Binding’. Par la suite, il décida de la nommer "L’Art et la Science de l’Ingénierie Humaine" puis finalement la "Sémantique Générale "´. La suite de la citation concernant la carte et le territoire est moins connue, parce que la plupart des gens ne lisent pas les sources originales. Voir la quatrième phrase de la citation que j’ai notée en italique : « Une carte n’est pas le territoire qu’elle représente, mais, si elle est correcte, elle a une structure similaire au territoire, qui compte pour son utilité ... si nous réfléchissons à notre langage, au mieux ils doivent être considérés « uniquement comme des cartes ». Un mot « n’est pas » l’objet qu’il représente et le langage a aussi cette autoréflexivité particulière permettant de l’analyser par des moyens linguistiques. « Cette autoréflexivité du langage introduit de sérieuses complexités qui ne peuvent être résolues que par la théorie de ’la multi-ordinalité ». le manque d’intérêt pour ces complexités représente pour le quotidien et la science un risque tragiquement désastreux. » (p. 58, italics added) Au début, Grinder et Bandler citèrent Korzybski « une carte n’est pas le territoire» mais n’allèrent pas au-delà. Les années passant, je me suis demandé si Richard ou John avaient même lu le travail original de Korzybski. Si tel était le cas, pourquoi n’ont-ils pas retenu l’importance de l’autoréflexivité et de l’ordinalité ? A mon avis, ils ont relevé cette citation dans les travaux d’autres auteurs et n’ont jamais étudié directement Korzybski. Vingt ans après, ce fut mon privilège de le faire. En 1991-1992, j’ai donc commencé à écrire une série d’articles sur les ´distinctions inconnues du Méta-Modèle ´ de Korzybski que j’ai publié dans ‘Anchor Point ´(1991-1993). En 1994, j’ai créé le modèle des États Métas en utilisant la distinction de l’auto-réflexivité de Korzybski. Korzybski ayant précisement fondé la ´Sémantique Générale´ en linguistique, il s’est focalisé sur le mode de fonctionnement du langage et du système nerveux humain en tant que fonction psycho-physiologique dans nos vies. C’est la raison pour laquelle ´Science et Santé Mentale ´ contient de nombreux modèles linguistiques. Il n’est pas surprenant de constater que, si de nombreuses distinctions correspondent à celles du Méta-Modèle, de nombreuses nouvelles distinctions linguistiques apparaissent. Et tout comme les distinctions linguistiques du Méta-Modèle, elles signalaient des informations supprimées, généralisées et déformées, créant des limitations dans les processus de d’appauvrissement de nos cartographies mentales. En commençant à écrire à propos des neuro-linguistiques originales de Korzybski, je me demandais pourquoi ces schémas linguistiques n’avaient pas été incluses dans le premier Méta-Modèle de la PNL. « Pourquoi celles-ci n’avaient pas été retenus et utilisés ?» Bandler et Grinder ont débuté avec la prémisse de Korzybski : « La carte n’est pas le territoire» et n’ont cependant pas continué ni n’ont questionné les structures linguistiques mal formées identifiées par Korzybski. Étrange. Au début, je me suis dit qu’ils étaient trop occupés avec les distinctions linguistiques de la Grammaire Transformationnelle mais aujourd’hui je pense qu’ils ne les connaissaient même pas. Puis en 1997, Richard Bandler m’a demandé de co-écrire un nouveau livre sur le Méta-Modèle pour en célébrer le 25ème anniversaire. Il suggéra un titre pour le livre «Magie revisitée». Le livre devait mettre à jour le Méta-Modèle initial à partir des découvertes des 25 dernières années qui étaient, en fait, prédites par John et Richard. Dans le livre Sémantique Générative, ils écrivirent que les distinctions « seront particulièrement utiles pour élargir davantage le Méta-Modèle.» (p. 109 et p. 38 ‘La Structure de la Magie ´, Volume I, 1972). En 1992, dans de nombreux articles publiés dans des revues de PNL à la fois aux USA et en Europe, j’ai suggéré l’apport de sept nouveaux schémas de Korzybski au Méta-Modèle. Dans le livre de 1997 que nous avons co-écrit (aujourd’hui intitulé ´Les Communications de la Magie’, Crown House Publications), j’en ai ajouté 9 au total. Deux supplémentaires issus de la psychologie Cognitive. Tous ces modèles perpétuent le concept original permettant à une personne de reconnecter son langage à l’expérience initiale pour développer une carte plus riche et plus efficace pour guider sa vie. (Nous n’avons pas signé le livre de nos deux noms car après que Richard eut signé le contrat, il se fâcha contre moi et refusa la signature ! C’est la vie des génies !) A ce propos, lorsque Frank Pucelik et Byron Lewis actualisèrent leur premier livre ‘La Magie de la PNL Démystifiée ´ (1990) basée sur le travail de Lewis en 1980, ils inclurent les 9 distinctions supplémentaires dans leur Seconde Édition de 2012. Ce qui, sans surprise, fâcha beaucoup John ! Est-ce que Korzybski contribua à certains autres présupposés de la PNL au-delà de « La carte n’est pas le territoire » ? Je ne le sais pas, il n’y a pas de preuve pour l’affirmer ou l’infirmer. Cependant, l’ouvrage « Science et Santé Mentale » contient des déclarations pouvant être à l’origine de présupposés : « Les personnes communiquent à partir de leur modèle du monde » (p.419) « Le système nerveux humain fonctionne merveilleusement bien » (p.466) « Les gens ont toutes les ressources dont ils ont besoin. Son (l’homme moyen) système nerveux travaille continuellement, comme celui d’un génie. La différence est que son fonctionnement n’est pas productif ou efficace. » (p.485) « Vous pouvez apprendre à résoudre vos propres problèmes. » (p.529) « Il y a une structure à toute expérience, alors cherchez cette structure. La structure est la seule source de la connaissance.»(p.544) Alfred Korzybski a certainement beaucoup contribué à la PNL, il en a établi le langage de base : la neuro-linguistique, la neuro-sémantique, le génie humain, les états, etc., ainsi que le présupposé central de la PNL. Il réalisa ceci, entre 1933 et 1934, soit quarante ans avant la naissance de la PNL. A l’époque comme de nos jours, son travail continue d’inspirer de nouvelles découvertes. Les contributions de George Miller et de Noam Chomsky à la PNL Ceux qui ont de toute évidence contribué à la PNL et au développement du Modèle de la PNL étaient les trois «magiciens» de la communication (Perls, Satir et Erickson) et les deux «grands-pères» de la PNL (Gregory Bateson leur enseignant et mentor et Alfred Korzybski, qui inventa l’idée même de «neuro-linguistique» et de «neuro-sémantique».) Cependant, il y eut d’autres contributeurs moins évidents qui firent de la PNL ce qu’elle est aujourd’hui. Parmi eux, deux chercheurs à l’origine du Mouvement de la Psychologie Cognitive: George Miller et Noam Chomsky créèrent une distinction en 1956 qui changea le visage de la Psychologie, ce qui a permis de dater le Mouvement de Psychologie Cognitive à 1956.

Noam Chomsky et la Grammaire Transformationnelle (GT)[modifier]

Noam Chomsky publia en 1956 le modèle de la Grammaire Transformationnelle dans l’ouvrage: ´Aspects de le Théorie de la Syntaxe’. Ce faisant, il porta un coup mortel au Béhaviorisme. Depuis un demi-siècle, avec le travail initial de John Watson en Béhaviorisme et celui de B.J. Skinner sur le conditionnement associatif, le Béhaviorisme ou la Théorie de l’Apprentissage étaient les modèles de choix en Psychologie. Cette théorie s’était montrée utile et efficace dans de nombreux domaines. Mais Chomsky démontra que le Béhaviorisme était inapproprié pour expliquer le développement du langage, et que ce behaviourisme ne fonctionne pas. Chomsky démontra que nous avons en nous « un outil d’acquisition du langage » qui nous permet d’apprendre le langage. Voilà pourquoi les enfants apprennent ’pour ainsi dire’ les règles du langage puis inventent des phrases qu’ils n’ont jamais entendues. Ce n’est pas une simple association. Dans la Grammaire Transformationnelle, il présenta le langage comme étant organisé et gouverné par des règles. Il chercha par la suite à le démonter en cartographiant toutes les règles transformationnelles. Pour cela, il distingua les déclarations de surface des déclarations profondes et créa des centaines de « règles transformationnelles » qui gouvernent notre façon d’aller d’un niveau à un autre. C’était révolutionnaire et cela constitua un bond considérable en termes de formulation pour conceptualiser le rôle du langage dans le fonctionnement humain. C’est ce que John Grinder étudia. Il fit son doctorat en Grammaire Transformationnelle et rédigea sa thèse sur les Distorsions. Puis, deux ans avant le lancement de la PNL, il publia avec Susette Elgin, le contenu essentiel du Méta-Modèle dans un livre sur la Grammaire Transformationnelle. Cet ouvrage, ´Un Guide de la Grammaire Transformationnelle´(1973) présente presque tout ce qui constitue le Méta-Modèle, mais pas tel que nous le connaissons. C’est la raison pour laquelle j’ai dit, dans différentes circonstances, qu’à mon sens, il cherchait un mécanisme pour le rendre plus pratique afin d’attirer l’attention du public. C’est bien sûr ce qui se produisit avec le développement du Méta qui sera dénommé plus tard « Programmation Neuro-Linguistique ». Il se trouvait que Fritz Perls utilisait deux distinctions que Grinder utilisa pour se connecter et que Virginia utilisait également deux distinctions linguistiques. Cela permit à Grinder d’intégrer le modèle de la Grammaire Transformationnelle et de créer avec son équipe le Modèle de Communication de la PNL : le Méta-Modèle. Il a introduit un aperçu sommaire de la Grammaire Transformationnelle dans les premiers ouvrages de PNL : ´Structures de la Magie’, volume I et II. Ensuite, la Grammaire Transformationnelle n’a pas continué à jouer un rôle significatif dans la PNL et n’a jamais plus été mentionnée dans aucun livre. Aujourd’hui, il n’en est plus du tout question. Pourquoi ? L’une des raisons fut que Chomsky lui-même désavoua la Grammaire Transformationnelle en disant que le modèle ne fonctionnait vraiment pas. Le modèle s’éparpillait trop. Ceux qui perpétuèrent ses travaux créèrent la Linguistique Générative puis la Grammaire de l’Espace et finalement, la Linguistique Cognitive qui a cours aujourd’hui. Une autre raison est que la PNL n’en a pas eu besoin. La seule chose dont nous avions besoin, c’étaient des « niveaux » que nous avions dans les travaux de Korzybski et de Bateson. Ainsi, nous n’avions pas besoin des niveaux de la Grammaire Transformationnelle pour apporter de la substance au langage dans le Modèle de Communication de la PNL.

George Miller et la psychologie cognitive[modifier]

La publication de l’article de George Miller en 1956 intitulé « Le Nombre Magique sept Plus ou Moins 2 », changea le visage de la psychologie. Il y introduisit le langage du « découpage » de l’information et présenta la quantité d’informations que nous pouvons retenir en ´conscience´. Ce langage fut adopté dans les années 60 pendant la période de balbutiements de l’Intelligence Artificielle (IA). Puis en 1960, George Miller avec Karl Pribram et Eugene Galanter publièrent « Plans et Structure du Comportement » qui introduisait le modèle Test-Operate-Test-Exit (TOTE). Ce modèle permettait de suivre la création des processus internes à partir des « comportements ». Ces deux développements révolutionnaires et les ´Aspects de la Grammaire ´ 1956 de Chomsky ont lancé le Mouvement de la Psychologie Cognitive (‘Origines’, James Eicher, p. 125). Quelles sont les liens de ces deux développements avec la PNL ? John Grinder étudia un an en post-doctorat dans le laboratoire de Georges Miller (1969-1970) (´Origins’, p. 139). Miller le parraina ! Puis en 1977-1978, Grinder, Bandler, DeLozier et Dilts ajoutèrent les systèmes de représentation au Modèle TOTE, créèrent le modèle des Stratégies et modélisèrent la structure de l’expérience. Alors Dilts en fit état dans des articles de 1978 (3), cela apparut pour la première fois dans un ouvrage de Dilts commandé par Bandler et Grinder « Programmation Neuro-Linguistique Vol. I, L’Etude de la Structure de la Subjectivité » (1980). Ainsi, les distinctions-clés du Mouvement de Psychologie Cognitive furent incorporées à la PNL ‘depuis le début’. Voilà pourquoi la PNL est reconnue comme une expression de la Psychologie Cognitive et qu’elle est classée dans les ouvrages de Psychologie dans les chapitres sur la Psychologie Cognitive. Ces racines ont par la suite donné naissance aux détails sur ´comment modéliser une expérience subjective’. Sans le travail de Miller et de ses associés et le modèle TOTE, la PNL se serait débattue des années durant pour séquencer ou structurer ce qui se passe dans ´la boîte noire’ (terme du Béhaviorisme pour expérience interne). Bandler et Grinder et le groupe initial n’ont pas créé ça (le modèle TOTE) mais ont profité de la disponibilité des avancées révolutionnaires pour les combiner aux systèmes de représentation (issus de nombreuses autres personnes) pour donner le Modèle PNL des Stratégies. Auteur : L. Michael Hall, Ph.D. Neuro-Semantics Executive Directo meta@acsol.netNeurons Meta Reflections Neurosemantic-History of NLP Bibliography: Andreas, Steve. (1991). Virginia Satir: the Patterns of her Magic, (1991), Palo Alto, CA: Science and Behavior Books, Inc. Bateson, Gregory. (1972). Steps to an ecology of mind. New York: Ballantine Books. Reprinted (2000), University of Chicago. Hall, L. Michael. (2003). The Bateson Report. Clifton, CO: Neuro-Semantic Publications. Hall, L. Michael. (2008). Meta-States. Chapter 17 “Meta-States Epistemology.” Hall, L. Michael. (1997). NLP Going Meta. Chapter 7. “Bateson’s Logical Levels of Learning.” Korzybski, Alfred. (1933/ 1994). Science and Aanity: An Introduction to Non-Aristotelian Systems and General Semantics, (5th. ed.). Lakeville, CN: International Non-Aristotelian Library Publishing Co. Perls, Fritz. (1973). The Gestalt Approach and Eye Witness to Therapy. CA: Science and Behavior Books. Perls, Frederick; Hefferline, Ralph; Goodman, Paul. (1951). Gestalt Therapy: Excitement and Growth in the Human Personality. New York: Dell Publishing Co. Satir, Virginia. (1972). Peoplemaking. Palo Alto, CA: Science and Behavior Books, Inc. Le texte de cet article est la propriété de son auteur et ne peut être utilisé sans son accord et sous certaines conditions.

Maslow, Rogers, Andreas, Dilts[modifier]

Sources des contributions à la PNL- 4/4, par Michael Hall

La programmation neuro-linguistique (PNL) a été créée par Richard Bandler, John Grinder, Frank Pucelik, ainsi que deux groupes de personnes moins connues entre 1972 et 1976 au Kresge College du campus de l'Université de Santa Cruz en Califonie. De nombreuses sources ont nourri ce que ces pionniers faisaient (des sources qui ont contribué à ce que la PNL est aujourd'hui). Certaines de ces sources originales sont connues et évidentes. (Fritz Perls et la Gestalt, Virginia Satir et les Systèmes Familiaux, Milton Erickson et l'hypnose). D'autres sources sont moins connues (Korzybski et la Sémantique Générale, George Miller et la Psychologie Cognitive, Noam Chomsky et la Grammaire Transformationnelle, Gregory Bateson et les systèmes, Abraham Maslow et Carl Rogers et le Mouvement du Potentiel, Robert Dilts et Steve et Connaire Andreas). Le premier article est consacré aux apports de Fritz Perls et Virginia Satir à la PNL; Le deuxième article est consacré à Gregory Bateson et Milton Erickson. Le troisième article présente les apports de d'Alfred Korzybski, Noam Chomsky, Georges Miller à la PNL. ; Le quatrième article décrit les contributions d’Abraham Maslow et de Carl Rogers, Steve et Connirae Andréas, et Robert Dilts à la PNL

Les contributions d’Abraham Maslow et de Carl Rogers à la PNL[modifier]

Lorsque j’ai écrit au sujet des contributions de Fritz Perls, Virginia Satir et Gregory Bateson au développement de la PNL dans les articles précédents, j’ai souvent noté qu’ils étaient tous des ´leaders’ de la seconde génération du Mouvement du Potentiel Humain (MPH). Cela est extrêmement significatif de par leur relation à Maslow et Rogers et au MPH. Je l’ai noté dans un article de 2005 au sujet de «l’Histoire Secrète de la PNL». C’est au moment où j’ai compris que les mêmes personnes qui se faisaient modéliser par Bandler et Grinder travaillaient et vivaient ensemble à Esalen au début des années 60. Imaginez cela ! Ils vivaient et travaillaient ensemble à Esalen en tant que leaders du Mouvement du Potentiel Humain. Savez-vous ce que cela signifie ? Tout d’abord, cela identifie la psychologie dans laquelle ils étaient impliqués comme étant séparée du Béhaviorisme et de la Psychanalyse, les deux premières «forces» en psychologie. Ils étaient impliqués dans la troisième force de la psychologie. Cette terminologie vint de Maslow lui-même et a été cristallisée dans le livre La Troisième Force: La Psychologie d’Abraham Maslow (1970) par Frank G. Goble. Qu’est-ce que la psychologie de la PNL ? Oui, c’est une Psychologie Cognitive qui, en cela, provient des leaders du mouvement de la Psychologie Cognitive: George Miller et Noam Chomsky. Elle est cognitive dans la mesure où nous opérons dans le monde en utilisant nos modèles mentaux ou cartes et comme Alfred Korzybski l’a noté «la carte n’est pas le territoire». Mais plus essentiel que cela, la psychologie de la PNL est une Psychologie Humaniste ou Psychologie d’Auto-Actualisation. La Psychologie Humaniste opère majoritairement à partir de l’idée que dans chaque être humain réside une quête d’excellence et que même lorsque nous faisons des choses considérées comme mauvaises, cela ne reflète pas notre vraie nature. Tout comportement est guidé par une intention positive et nous faisons du mieux que nous pouvons à partir de notre compréhension mentale et nos compétences. La méchanceté humaine vient de l’ignorance, de la désinformation, du désespoir, du manque de développement, etc. Nous possédons en nous toutes les ressources dont nous avons besoin pour faire face aux défis de l’existence. Pour y parvenir, nous devons véritablement satisfaire nos besoins et nous comprendre nous-même puis développer des stratégies efficaces. Toutes ces idées essentielles se retrouvent dans «Les présupposés de la PNL». A l’origine compilées par Robert Dilts, ces idées résument les prémisses-clé à partir desquelles la PNL opère. Quelle était la source initiale de ces présupposés ? Ah! Voilà une chose surprenante. J’ai cru un temps que ces présupposés étaient des prémisses ou des hypothèses que les premiers développeurs de la PNL avaient rassemblé à partir du travail de Perls, Satir, Erickson, Bateson et Korzybski. Puis, lorsque j’ai pris le temps de revenir aux écrits originaux de Maslow et de Rogers, je trouvais que presque tous ces présupposés étaient déjà présents. Ces présupposés provenaient du MPH (Mouvement du Potentiel Humain) et constituaient des prémisses de ce type de psychologie. Si il y a autre chose qui en PNL nous renvoi aux contributions de Maslow et de Rogers, il faut évoquer la modélisation. C’est Abraham Maslow qui quarante-cinq ans avant Bandler et Grinder modélisa ses deux incroyables mentors. Il commença par étudier Max Wertheimer qui co-fonda la Psychologie Gestalt et Ruth Benedict qui fonda l’Anthropologie Culturelle. Il prenait des notes à propos de leurs comportements et caractéristiques et à partir de ses données sur ses «bonnes études humaines», il débuta, il entreprit avec ses étudiants une étude de 30 ans sur l’épanouissement des personnes. Ainsi, l’idée même de modélisation des individus hors du commun n’a pas commencé avec la PNL mais avec Maslow. Alors qu’il écrivait son ouvrage Psychologie Anormale, un travail important sur les comportements inadéquats de la nature humaine, c’est à dire à propos du côté malade, Maslow commença à s’intéresser au côté sain. Mais celui-ci existait-il ? Modéliser Ruth et Max lui permit d’y répondre. La PNL n’a certainement pas commencé à partir de rien. De nombreuses forces y ont contribué. La PNL n’a pas inventé de nouvelles prémisses inconnues. La création de la Programmation Neuro-Linguistique d’aujourd’hui est issue du Mouvement Du Potentiel Humain. Voici quelques preuves supplémentaires du lien entre la PNL et le Mouvement du Potentiel Humain. Considérons le lieu de naissance de la PNL, le Kresge College. Créé en 1971, comme une alternative et une faculté expérimentale sur le campus de l’Université de Californie à Santa Cruz, il aurait reçu le nom de Carl Rogers s’il n’avait pas fallu adopter le nom de son riche donateur. «L’université avait été créée sur le concept de démocratie participative afin d’encourager un fort sentiment de communauté. La vision était que l’université soit pour les étudiants un lieu de créativité, de communauté et d’individualité.» (Site internet de l’UCSC) «Robert Edger, le recteur du Kresge College ... décida de développer et de diriger une expérience innovante au sein d’une structure académique en utilisant le Kresge Collège comme un test. L’expérience consistait à donner un modèle de vie et d’apprentissage au Kresge- un modèle sur la manière de développer une communauté en tenant compte des conditions limitantes d’une faculté ...» (Grinder Origins, p.175) «Les groupes ... un thème populaire sur le campus du Kresge College ... La faculté avait institué un processus de groupes T souvent décrit comme un atelier de sensibilisation.» (Carmen Bostic-St. Clair, Origins, p. 241) Les décès de Maslow en 1970 et de Perls ont été de tristes pertes pour la PNL. Carl Rogers vécut jusqu’en 1980 (tout comme Erickson et Bateson) et la PNL débuta dans sa propre faculté. Cependant aux débuts de la PNL (1971-1976), Rogers n’était jamais venu sur le campus. A l’époque, il enseignait à l’Université à Chicago.

Les contributions de Steve et Connirae Andréas à la PNL[modifier]

Si j’ai écrit sept articles sur les principaux contributeurs au développement de la PNL, contributeurs sur lesquels Bandler, Grinder et Pucelik se sont appuyés, il y a une autre source que je ne peux ignorer: Steve et Connirae Andreas. En fait, selon moi, ce sont les premières contributions de Connirae et de Steve Andreas qui ont grandement contribué à faire connaître la PNL. Ce sont principalement les livres qu’ils ont publié sur les séminaires de Bandler et Grinder qui ont fait parler d'eux et de la PNL. Et c'est à cause d'un fait singulier - vous pourriez lire ces livres! Cela implique-t-il que vous ne pouvez pas lire La Structure de la Magie ? En effet, ce ne sont pas des livres très lisibles. Si l’existence de la PNL avait dû dépendre de ces livres (La Structure de la Magie) la décrivant, elle aurait eu une mort prématurée! Ce sont les livres ultérieurs, et en particulier les quatre «livres de compte rendus de séminaires» des Andreas, qui ont commencé à répandre l’information sur la Programmation Neuro-Linguistique. Le premier livre de PNL que j'ai acheté et lu (en fait "dévoré"!) Était Frogs Into Princes (1979), puis Trance-formations: programmation neuro-linguistique et la structure de l'hypnose (1981) – une belle réussite commerciale avec 350.000 exemplaires dans les premières années! Aucun autre livre de PNL avant Robbins n’avait obtenu ces chiffres. Puis, Recadrage: PNL et la transformation du sens (1982), et encore Un cerveau – pour changer (1985). Le contenu de ces livres provenaient des formations et des ateliers que Richard et John ont donné, et surtout des enregistrements de ce que Richard faisait au cours de ces ateliers. De façon similaire à ce que Robert Dilts faisait depuis 1975, ils ont commencé à séquencer et systématiser l'organisation du matériel PNL. Ils ont également fait preuve d’un bon sens des affaires et ont ensuite créé le premier centre de formation PNL qui a duré un an ou deux. Des décennies plus tard, le «NLP Comprehensive» de Boulder dans le Colorado devint un centre de formation bien établi- où Steve et Connirae présentèrent Richard Bandler à plusieurs reprises pour présenter son travail, et plus tard John (qui déclencha alors un procès à Bandler à propos de la propriété du sigle NLP aux États-Unis, mais c'est une autre histoire.) Après la publication des livres sur des comptes rendus de séminaires (1979-1982), Steve et Connirae ont commencé à écrire leurs propres livres et à développer de nouveaux modèles. Change Your Mind and Keep the Change (1987), puis Heart of the Mind: Engaging Your Inner Power to Change (1989). Dans Change Your Mind Richard Bandler a écrit ceci: "Steve et Connirae sont parmi les rares qui ont utilisé les techniques de modélisation PNL pour développer de nouveaux modèles utiles, et cela est évident dans le chapitre 8," Une stratégie pour répondre à la critique ... "(1987, p. v, italique ajouté) Maintenant, ce qui rend les Andreas particulièrement fascinants pour l'histoire de la PNL et ceux qui ont contribué à son développement, c'est l'histoire de Steve avant la PNL. Avant la PNL, il avait un nom différent, et sous le nom de John O. Stevens, il était un penseur et développeur clé de la Gestalt Therapy, un Gestalt Thérapeute bien connu, et même célèbre! En outre, John O. Stevens avait également publié plusieurs livres sur la Gestalt Therapy. Avant même le début de la PNL, il a édité et publié Awareness: Exploring, Experimenting, Experiencing (1971). Puis, l’année où le premier livre sur la PNL a été publié, il a publié Gestalt Is (1975). En outre, il l'a fait par l'intermédiaire de la Gestalt Publishing Company, Real People Press, que sa mère, Barry Stevens avait créé des années plus tôt. Ainsi, l'histoire de la Gestalt dans la PNL avec Fritz Perls remonte aux relations qu'il avait avec Barry Stevens, Real People Press, et John O. Stevens qui est devenu Steve Andreas. Par exemple, le livre de Barry Stevens, Don’t Push the River (1970), raconte l'histoire de sa vie avec Fritz et leur temps passé ensemble lorsqu'il a déménagé d'Esalen au Canada pour y établir un kibboutz Gestalt. Pendant cette période, Fritz, à l’image du titre autoproclamé, "un vieil homme sale" (mentionné dans son autobiographie, In and Out of the Garbage Can) avait de nombreuses relations. Il est intéressant de noter que quand la PNL a débuté, Fritz Perls était déjà mort. Pourtant, avant cela, quand Steve Andreas a fait son entrée dans le monde de la PNL en 1977, il avait connu personnellement Fritz Perls - quelque chose que Bandler, Grinder ou Pucelik n'avaient pas pu faire. En revanche, Steve Andreas a appris la Gestalt Therapy directement auprès de Fritz Perls. « Il a appris la gestalt thérapie de Fritz Perls et a combiné la Gestalt avec l'enseignement de la psychologie et des sciences sociales au Diablo Valley College, en Californie, pendant sept ans. De là est sorti son livre d'expériences de sensibilisation à la Gestalt, Awareness: Exploring, Experimenting, Experiencing (1970). "( Transforming Your Self: Becoming Who You Want to Be, 2002, p.274) Et il y a plus de liens historiques (entre la gestalt et la PNL). Steve a reçu sa maîtrise en psychologie à l'Université Brandeis en 1961 où il avait étudié avec nul autre qu’Abraham Maslow lui-même. Donc s'il y avait quelqu'un pouvant être le lien direct entre le Mouvement du Potentiel Humain et la PNL, c'était Steve Andreas. Puis après avoir étudié avec Maslow, il a étudié avec Carl Rogers! Il y a quelques années, j'ai interrogé Steve sur sa relation avec Esalen après sa découverte de la PNL. Il a dit être retourné à Esalen pour y présenter des cours sur la Gestalt, mais pas sur la PNL. [Ceci dit, plusieurs des premiers développeurs de la PNL ont présenté la PNL à Esalen, James Eicher l'a fait en 1978 (Origins, p.119) tout comme Robert Dilts et Terry McClendon.]

Les contributions de Robert Dilts à la PNL[modifier]

Parmi les contributeurs importants de la PNL, aussi significatifs que Bandler, Grinder et Pucelik, il y a Robert Dilts. Il a considérablement mis en forme les contours de la PNL. Il a participé au second groupe de Santa Cruz en 1975. En étudiant directement auprès de John Grinder et de Gregory Bateson, Robert commença immédiatement à écrire sur la PNL. Ses premiers écrits: The Meta-Model and the Socratic Method of Philosophical Inquiry.” remontent à la fin 1975. Cet article est maintenant dans le livre Applications of NLP (1983). En fait, Robert a été le premier à mettre le Méta-Modèle en avant, sous forme de liste ordonnée, telle que nous la connaissons aujourd’hui. Par contre, les distinctions du Méta-Modèle qui se trouvent dans les deux premiers livres La Structure de la Magie (1975/1976) sont dispersées un peu partout. Robert a organisé les 11 distinctions en 2 catégories: Rassembler les informations Etablir et Identifier les limites 1) Omissions 2) Index de référence non spécifié 3) verbes non spécifiés 4) Nominalisations 5) Quantifieurs universels 6) Opérateurs Modaux 7) Équivalence complexe 8) Présupposés 9) Cause-Effet 10) Lecture des pensées 11) Origines perdues Voilà un excellent exemple de ses nombreuses contributions-clés : sa capacité à réunir, organiser et classer les choses de manière à ce que l’on s’en souvienne facilement. L’année suivante, en 1976, il écrivit un article sur la “Programmation Neuro-Linguistique, Volume I (1980) désormais dans l’ouvrage Roots of NLP (1983) et qui devint Programmation Neuro-Linguistique, Volume I (1980). Cet article académique délimitait les contours de la PNL comme une épistémologie basée sur des systèmes ou principes cybernétiques. Pour l’écrire, il utilisa massivement le travail de Bateson en le citant beaucoup (voir pages 22-27). Il y présenta le Méta-Modèle en l’organisant (comme ci-dessus) et y ajouta la douzième distinction: 12) Omissions comparatives. Il créa également une autre catégorie et y mit trois distinctions linguistiques: (malformations sémantiques) cause-effet, lecture des pensées, Origines perdues. Robert écrivit que «la PNL est une discipline orientée vers les résultats» et détailla l’état présent et l’état désiré qu’il nomma par la suite «l’algorithme de la PNL pour le changement» (dans l’article Méta-Modèle Live, p. 31-32). Entre ces deux espaces, il induisit la notion de ressource comme mécanisme de transition. Plus tard, il écrivit « ainsi, l’état présent par rapport à l’état désiré constitue une zone de recouvrement» (p.33). A partir de là, il créa par la suite le Modèle SCORE qui est devenu aujourd’hui une base de travail pour tout personne qui pratique la PNL. Par la suite, il réunit un ensemble de critères sur les conditions de bonne formulation d’un objectif. Je vous invite à comparer ses six critères de 1980 avec les 18 que nous avons aujourd’hui en Meta-coaching. 1) Le résultat doit être établi en termes positifs. 2) Le résultat doit être testable et démontrable par une expérience sensorielle. 3) L’état désiré doit être initié et maintenu par le client. 4) Le résultat doit être contextualisé explicitement et de manière appropriée. 5) L’état désiré doit préserver les effets bénéfiques positifs de l’état présent. 6) L’état désiré doit être écologique. C’est Robert qui établit la première liste des présupposés de la PNL. On me demande souvent qui l’a fait et j’ai toujours supposé que c’était Robert. Maintenant, j’en ai la preuve. Cela se trouve dans son ouvrage «Applications de la PNL en Thérapie Familiale et en Négociation Interpersonnelle» (1980). Il y fit une liste de neuf présupposés avec commentaires pour chacun. 1) La carte n’est pas le territoire. 2) L’esprit et le corps font partie du même système et s’affectent l’un l’autre. 3) Les aptitudes individuelles sont une fonction du développement et du séquencement des systèmes de représentation. 4) Le sens de toute communication est la réponse qu’elle provoque, indépendamment de l’objectif du communicant. 5) Les êtres humains sont capables d’apprendre par un seul essai. 6) Les individus disposent de toutes les ressources dont ils ont besoin pour obtenir les résultats attendus. 7) Le comportement est orienté vers l’adaptation: les individus font les meilleurs choix qu’ils peuvent à n’importe quel moment, avec la présupposition que chaque comportement détient une intention positive. 8) En communication, il n’y a pas de substitut à des canaux sensoriels propres, actifs et ouverts pour connaître la réaction que vous suscitez à tout moment. 9) L’élément le plus flexible d’un système est celui qui contrôle ou catalyse ce système. La collection des premiers articles (1975-1981) qui sont compilés dans deux ouvrages Roots and Applications, montre que Robert a appliqué sa modélisation PNL à différents domaines tels que les affaires, la Vente, la Méthode Socratique, l’Education, la Thérapie Familiale, la Création Littéraire et la Santé. Par la suite, il fut chargé de rédiger NLP: Volume I — The Study of the Structure of Subjectivity (1980) puis dans les années qui ont suivi, il a écrit 30 ou 40 ouvrages, y compris l’importante «Encyclopédie de la PNL». Si Robert Dilts n'avait rien fait d'autre que d'écrire et développer la littérature de la PNL, ses contributions en tant que chercheur auraient été considérables et larges. Mais il a fait bien plus. Contrairement aux autres fondateurs, Robert s'est toujours rendu disponible pour des conférences et des congrès En 1997, il organisa avec ses partenaires (Suzi Smith, Tim Hallbom, Judith DeLozier) la «Visionary Leadership Conference » réunissant 200 intervenants en PNL pendant le procès de Bandler. Trois ans plus tard, il a sponsorisé le « Projet Millennial » pour réunir les personnes et en 2016, il a animé le 40ème anniversaire de la PNL pendant ses stages d’été à Santa Cruz. Depuis le début, Robert a modélisé de nombreuses expériences. Il a commencé par les Questions Socratiques, la vente, la création littéraire, la survie au cancer, les stratégies de guérison, les stratégies du génie (Einstein, Disney, Freud, etc.), le leadership, etc. ce qui en fait encore aujourd’hui l’un des plus importants contributeurs de la PNL. Il a récemment modélisé Steve Jobs au cours du 40ème anniversaire de la PNL à Santa Cruz. Les données se trouvent dans son dernier ouvrage «Entrepreneurs de la Prochaine Génération, Modélisation du Facteur de Succès, Vol. I (2015)». Auteur : L. Michael Hall, Ph.D. Neuro-Semantics Executive Directo meta@acsol.netNeurons Meta Reflections Neurosemantic-History of NLP Bibliography: Andreas, Steve. (1991). Virginia Satir: the Patterns of her Magic, (1991), Palo Alto, CA: Science and Behavior Books, Inc. Bateson, Gregory. (1972). Steps to an ecology of mind. New York: Ballantine Books. Reprinted (2000), University of Chicago. Hall, L. Michael. (2003). The Bateson Report. Clifton, CO: Neuro-Semantic Publications. Hall, L. Michael. (2008). Meta-States. Chapter 17 “Meta-States Epistemology.” Hall, L. Michael. (1997). NLP Going Meta. Chapter 7. “Bateson’s Logical Levels of Learning.” Korzybski, Alfred. (1933/ 1994). Science and Aanity: An Introduction to Non-Aristotelian Systems and General Semantics, (5th. ed.). Lakeville, CN: International Non-Aristotelian Library Publishing Co. Perls, Fritz. (1973). The Gestalt Approach and Eye Witness to Therapy. CA: Science and Behavior Books. Perls, Frederick; Hefferline, Ralph; Goodman, Paul. (1951). Gestalt Therapy: Excitement and Growth in the Human Personality. New York: Dell Publishing Co. Satir, Virginia. (1972). Peoplemaking. Palo Alto, CA: Science and Behavior Books, Inc. Satir, Virginia; Bandler, Richard; Grinder, John. (1976). Changing with Families. Palo Alto, CA: Science and Behavior Books, Inc. Le texte de cet article est la propriété de son auteur et ne peut être utilisé sans son accord et sous certaines conditions